Le Journal d'Anne FRANK - Cm2

Introduction : C'est le journal intime d'une jeune fille, simple et innocente adolescente allemande, dont la courte vie se déroula pendant l'enfer de la montée du nazisme, puis de son accomplissement effroyable. Le Journal d'Anne Franck relate la cache secrète, avant l'arrestation et malheureusement la déportation d'une famille. Témoignage historique, traduit en 70 langues, il est désormais inscrit au registre international de la "Mémoire du Monde", sous l'égide de l'UNESCO.

le journal d'Anne Franck cm2

Biographie : Anne Frank est née le 12 juin 1929 à Francfort-sur-le-Main, 3 ans après sa sœur Margot. Elle est affectueusement surnommée "Annelein" (petite Anne) par son père Otto Franck, ancien officier allemand de la 1ère Guerre Mondiale. La famille vit dans un immeuble simple d'un quartier de la ville, où se côtoient les confessions catholique, protestante et juive. Les deux filles ont accès à une bibliothèque familiale abondante, et la lecture est une éducation essentielle dans leur cycle d'apprentissage.

Alors qu'à partir de 1933, le parti nazi d'Adolf Hitler opère une poussée populaire et remporte ses premiers succès électoraux, l'antisémitisme de la rue inquiète les Franck qui doivent envisager leur départ. Ils s'installent dans la banlieue d'Amsterdam, où Otto a pu trouver du travail dans le commerce alimentaire.

En mai 1940, les Pays-Bas subissent l'invasion allemande et les lois discriminatoires qui s'ensuivent. Margot et Anne ne peuvent poursuivre leurs études que dans un lycée juif.

Nous sommes en 1942, et c'est pour ses 13 ans qu'Anne Franck reçoit en cadeau un carnet qui deviendra son journal intime. En s'adressant à une amie imaginaire qu'elle nomme Kitty, elle y décrit sa vie d'adolescente et d'écolière.


Extrait du Journal d'Anne FRANK - Cm2

A partir de mai 1940, c’en était fini du bon temps, d’abord la guerre, la capitulation, l’entrée des Allemands, et nos misères, à nous les juifs, ont commencé. Les lois antijuives se sont succédé sans interruption et notre liberté de mouvement fut de plus en plus restreinte. Les juifs doivent porter l’étoile jaune ; les juifs doivent rendre leurs vélos, les juifs n’ont pas le droit de prendre le tram ; les juifs n’ont pas le droit de circuler en autobus, ni même dans une voiture particulière ; les juifs ne peuvent faire leurs courses que de trois heures à cinq heures, les juifs ne peuvent aller que chez un coiffeur juif ; les juifs n’ont pas le droit de sortir dans la rue de huit heures du soir à six heures du matin ; les juifs n’ont pas le droit de fréquenter les théâtres, les cinémas et autres lieux de divertissement ; les juifs n’ont pas le droit d’aller à la piscine, ou de jouer au tennis, au hockey ou à d’autres sports ; les juifs n’ont pas le droit de faire de l’aviron ; les juifs ne peuvent pratiquer aucune sorte de sport en public. Les juifs n’ont plus le droit de se tenir dans un jardin chez eux ou chez des amis après huit heures du soir ; les juifs n’ont pas le droit d’entrer chez des chrétiens ; les juifs doivent fréquenter des écoles juives, et ainsi de suite, voilà comment nous vivotions et il nous était interdit de faire ceci ou cela. Jacques me disait toujours : "Je n’ose plus rien faire, j’ai peur que ce soit interdit."


Une récit documenté sur la famille d'Anne Franck, et sur son journal intime - Cm2