Séquence MUSIQUE BRÉSILIENNE
Introduction : La culture brésilienne s'est construite au carrefour de trois héritages : le premier issu de la terre originelle du Brésil, le second venu d'Afrique, et le troisième en provenance de l'Europe à travers les colons portugais.
Cependant que côté sport on célèbre toujours avec ferveur les héros brésiliens : le mythique Pelé ou le légendaire Ayrton Senna... côté musique, on pratique la batucada, la samba, la bossa nova ou encore la capoeira.
1. Hymne du Brésil
Présentation : Officiellement dénommé Hino Nacional Brasileiro et adopté en 1922, il a été écrit par Francisco Manuel da Silva (1795 - 1865), un grand professeur, compositeur et chef d'orchestre de Rio de Janeiro. Les paroles furent l’œuvre de Joaquim Osorio Duque Estrada (1870 - 1927), poète, diplomate et critique littéraire brésilien. Sur une musique particulièrement brillante et enlevée, le texte de l'hymne loue l'héroïsme d'un peuple, glorifie la mère-patrie brésilienne, et en appelle à la liberté, la grandeur et l'amour.
2. La Capoeira
Présentation : Plongeant ses racines dans les techniques de combat des esclaves afro-brésiliens, la capoeira a développé une apparence dansée. En tant que lutte, elle était en effet interdite par les colons.
Les capoeiristes pratiquent leur art martial dans un cercle appelé roda (ronde), accompagnés de l'arc musical berimbau, du tambourin pandeiro, du tambour atabaque et des coquilles de noix agogo.
3. La Batucada
Présentation : La batucada (« battement ») est une musique percussive du Brésil. Ses origines renvoient à la condition ancienne des esclaves, qui cherchaient à retrouver par ces rythmes endiablés un état de transe, leur permettant d’entrer en relation avec les esprits. Particulièrement sonores, certains des instruments de la batucada sont employés pour reproduire les sons de la forêt et de la nature, dont celle-ci se veut proche.
4. La Samba
Origines : Le mot samba proviendrait du terme « semba », qui
désigne le nombril, dans la langue bantoue d'Angola.
Il serait à rapprocher de l'umbigada, une invitation à la danse qui consistait jadis à se frotter nombril contre nombril, dans une symbolique de fertilité.
Expression : Les bases de la samba furent peu à peu posées au début du XXe siècle : une musique binaire et syncopée, accompagnée de percussions sonores, de guitare et de cavaquinho. Frappé d'interdiction à ses débuts, car jugé trop obscène et brutal, le genre devint la musique du Carnaval de Rio vers 1930, porté par l'enseignement sérieux des écoles de samba et par l'imagination créative des groupes de défilé.
5. La Bossa Nova
Présentation : Parmi les images qui donnent au Brésil son pouvoir de séduction figure la Bossa Nova, dont les chansons incarnent l'idée de bonheur et de douceur. C'est dans les quartiers d'Ipanema et de Copacabana à Rio que se fait entendre à la fin des années 1950 cette musique qu'on nommera bossa nova (« nouvelle vague »).
Contexte : Le Brésil connaît à ce moment une période euphorisante de développement économique et de liberté démocratique. On s'intéresse aux arts, et on se laisse enivrer par la liesse autour du football. L'ambiance est donc à la vie facile, à la poésie, et à un discours qui exalte l'amour, les femmes, la mer, la jouissance... On se laisse bercer par ces chansons envoûtantes, flottantes et délicieusement charnelles.
Le monde va découvrir la bossa nova en 1963 grâce au succès planétaire du titre The Girl from
Ipanema, signé du maître Antônio Carlos Jobim.
Caractéristiques : La bossa nova propose une musique sophistiquée, reposant sur un équilibre entre mélodie, harmonie, avec une rythmique lente et syncopée. Ses accompagnements de guitare ou de piano déroulent un tapis de douceur à une voix suave et apaisée.
6. Instruments brésiliens
Le surdo, grand tambour joué avec la mailloche et la main, il marque le 2ème temps dans un rythme de samba.
Le cuica, petit tambour à friction, est joué par frottement de sa tige interne en bambou
avec un chiffon mouillé. Il imite alors le cri du singe.
Le pandeiro est un tambourin issu du tar arabo-andalou. Garni de cymbalettes, il a
un jeu varié et énergique.
Les cloches agogô (nom qui désigne "l'horloge") ont une origine africaine. En fer
forgé, ce qui les rend très sonores, elles marquent les temps.
Le ganza, est un shaker brésilien en aluminium. Rempli de graines ou de sable, il se secoue
et entre dans la polyrythmie de la batucada.
Le rocar, d'origine portugaise, est puissant et sonore, avec ses rangées de cymbalettes sur
cadre rectangulaire.
Le reco reco se joue en frottant une baguette contre ses rainures, produisant le coassement de la grenouille
!
L’apito est un sifflet à deux ou trois tons, jouant un rôle de stimulant pour les danseurs
et les musiciens. Il signale et cale les accélérations.
7. Histoire des Arts - Romero Britto, une star
brésilienne
Présentation : Peintre, sculpteur et sérigraphe brésilien, Romero Britto illustre plusieurs courants artistiques dont le pop-art, le cubisme et le graffiti. Son style, coloré et joyeux, vise à incarner et encourager un changement positif pour le monde, dont il veut avant-tout représenter la beauté.
Biographie : Né le 6 octobre 1963 à Recife (capitale de l'État du Pernambouc au Brésil) Romero Britto a grandi dans une famille
modeste, entouré de huit frères et sœurs. Il vient à l'art de façon autodidacte, jouant de couleurs sur tous les supports qu'il a à portée de main : cartons, vieux journaux... Ce qui lui permet
de réaliser sa première exposition à l'âge de 14 ans. En 1983, il se rend en Europe pour apprendre l'art des grands maîtres
(Matisse, Picasso...). Installé à Miami (État de Floride aux États-Unis), dans le quartier de Coconut Grove, il y a établi son atelier et expose aussi ses
œuvres dans les rues. L'artiste travaille pour de grands groupes industriels comme BMW, Disney, Pepsi, Evian, mais aussi pour des institutions comme
le Super Bowl, le Festival de Jazz de Montreux, la Croix-Rouge, le Memorial Hospital de New York, la FIFA, des Carnavals de Samba... On lui commande des peintures murales, sculptures, costumes,
logos ou identités visuelles...