INTRODUCTION : C'est dans les années 1970 que les familles s'équipèrent massivement des premières télévisions et découvrirent leur nouvelle vie. Désormais, chaque jour, pendant plusieurs heures, on restait assis sur le canapé, absorbé par des émissions, des informations, des jeux, des séquences de divertissements...

50 ans après, on n'aurait jamais pu l'imaginer, mais c'est dans sa voiture, dans son lit, au restaurant ou en regardant un feu d'artifice que l'on place les écrans entre la vie et soi. Alors attention ! Malgré les "formidables" utilisations de ces médias, il y a danger pour les enfants, pour le développement du cerveau, pour les apprentissages et pour le sommeil.

De nombreuses études, au cours des dernières années, ont mesuré le temps pendant lequel un enfant, un adolescent ou un adulte étaient exposés à des écrans. A chaque fois, le résultat fut alarmant...  sans que la société ne parvienne à le réduire.

Dans une journée, en commençant par les programmes de télévision du matin, puis l'utilisation intensive du smartphone, suivie de la tablette, de l'ordinateur et des tableaux interactifs qui prennent le relais à l'école, on peut constater que l'exposition aux écrans est presque continue.

Les jeux vidéos, les réseaux sociaux et les plateformes telles que Youtube ou Netflix ont accentué une addiction, qui est maintenant totalement ancrée dans le fonctionnement mental et émotionnel de l'enfant. 

Au XXIe siècle et pour la 1ère fois dans toute l'histoire de l'Humanité, une génération d'enfants grandit dans le "tout écrans".  Voici une liste des comportements nouveaux engendrés par cette addiction :

- lire un livre est remplacé par le visionnage de vidéos

- échanger avec ses proches à la maison est remplacé par des messageries sur les réseaux

- jouer en plein-air est remplacé par des parties virtuelles sur des jeux vidéos

- regarder le monde autour de soi est remplacé par concentrer ses yeux sur un écran.

Liste des impacts négatifs (et même dangereux) sur le développement ou la santé :

- sédentarité, manque d'activité physique (surpoids, obésité, perte musculaire et cardiovasculaire)

- postures non-ergonomiques, troubles musculo-squelettiques, altération de la vue, maux de tête

- déséquilibres alimentaires (grignotage continuel, désintérêt pour les repas)

- perte de structuration de l'emploi du temps, insomnies et manque de sommeil

- attitude non-créative, perte des capacités cognitives (concentration, réflexion, mémorisation)

- insuffisances importantes dans les acquisitions langagières

- dépendances et addictions irraisonnées, isolement, repli sur soi, coupure du réel

- manque de jugement, d'autonomie et de maturité (exposition au marketing web intensif)

- troubles du système nerveux et des comportements sociaux (agressivité, humeurs)

- baisse de l'estime de soi et anxiété (exposition à la violence, dangers du cyber-harcèlement)

- absence de repères dans l'éducation à la sexualité (exposition précoce à la pornographie).

Le soir est pour l'enfant le moment de la détente, de l'évasion et de l'imaginaire... Il s'agit de laisser de côté le stress et les problèmes de la journée, pour entrer dans la dimension du repos, du sommeil et enfin du rêve.

Voilà qui devrait être merveilleux, mais ça ne l'est plus lorsque les écrans, telle la tablette ou le smartphone, sont présents. Utilisés dans l'obscurité, diffusant leur lumière bleue, ils viennent prendre possession de l'attention et du cerveau. Par leurs contenus, qui sont loin d'être de la douce poésie (clips, pubs, vidéos, tchats...), ils diffusent des messages qui peuvent être harcelants, bruyants, stressants, pouvant entraîner des peurs personnelles, des soucis pour le lendemain, et finalement générer insomnies et cauchemars.