Questions pour introduire le sujet :

- Qu'est-ce qu'un thème en musique, et quel est son rôle dans une œuvre ?

- Comment un compositeur peut-il utiliser son thème pour écrire la suite de sa partition ?

- Quelles idées musicales peuvent permettre de décliner un thème en plusieurs variations ?

Lorsqu'on écoute une mélodie - que l'on appelle en musique un thème, on sait que quelques secondes plus tard, son déroulement sera achevé. Alors que se passe-t-il après?... soit on la répète à nouveau... soit on l'alterne avec un refrain... soit on la développe musicalement... soit on entre dans des variations.

Les Variations Goldberg, Bach

Contexte : Rendues célèbres par les interprétations magistrales de Glenn Gould, mais aussi au cinéma (Le patient anglais - 1996, Casse-tête chinois - 2013), les Variations Goldberg constituent la partie finale de la Klavierübung de Jean-Sébastien Bach, publiée à Nuremberg.

Elles lui furent commandée par le Comte de Dresde, l'un de ses protecteurs, et furent composées en 1741.

Au même titre que des œuvres plus tardives comme L'Offrande musicale ou L'Art de la fugue, elles illustrent l'incroyable richesse contrapuntique donc pouvait faire preuve le génie allemand, et restent comme un modèle absolu de la forme thème et variations.

Thème : L'Aria (air) en sol Majeur, qui sert de point de départ aux 30 variations, fut emprunté au second Klavierbüchlein que Bach composa pour sa femme Anna Magdalena en 1725. Il se présente sous la forme d'une sarabande lente et ornée, assise sur un motif de basse issu de la gaillarde italienne.

Contexte : Cette Rhapsodie, qui prend la forme de variations, a été écrite par Rachmaninov au cours de l'été 1934. Il se trouvait alors dans sa splendide Villa Senar en Suisse, au bord du Lac de Lucerne.

La création eut lieu le 7 novembre aux États-Unis, à Baltimore, avec le compositeur au piano, et l'orchestre dirigé par le légendaire Léopold Stokowski.

Écoute : Après une ébauche du thème par l'orchestre, celui-ci est exposé au piano. Il s'agit de l'évocation du 24ème Caprice pour violon en la mineur de Paganini, ce célèbre virtuose italien du XIXe siècle, considéré comme le plus grand violoniste de l'histoire. Le thème est ensuite décliné en 24 variations, très habiles et changeantes : des passages rêveurs, des moments intenses et sombres, et même le Dies Irae !